Sensibilisation

Suivi des espèces exotiques envahissantes

Introduction

Depuis 2008, le Comité ZIP du Haut Saint-Laurent participe au suivi des espèces exotiques envahissantes (EEE), chapeauté par le MDDELCC. Ce suivi consiste à suivre l’évolution des plantes exotiques envahissantes le long du fleuve Saint-Laurent. Les espèces végétales envahissantes sont une des causes principales de la perte de biodiversité au Québec, puisqu’elles se répandent rapidement et n’ont pas de prédateur connu.
Afin de protéger et de mettre en valeur le fleuve Saint-Laurent, il est fondamental de bien comprendre la dynamique de ses écosystèmes ainsi que la santé de ses espèce fauniques et floristiques. Dans l’optique de bien couvrir le territoire et d’assurer un suivi efficace, il est essentiel d’établir une bonne collaboration entre les divers acteurs du milieu. Cela permet notamment d’instaurer un niveau d’alerte afin de prévenir l’introduction de nouvelles espèces et de proposer des solutions pratiques afin de contrer et de contrôler les espèces déjà enracinées sur le territoire.

Qu’est-ce qu’une plante exotique envahissante ?

En général, une espèce exotique envahissante provient d’un autre continent, ou d’une région biogéographique éloignée. Introduite intentionnellement ou non, elle réussit à s’acclimater à son nouveau milieu et s’y propage très rapidement, souvent au dépens des espèce locales déjà existantes.
Source : Pierre Sasseville via Météo Média

Aperçu pour la première fois aux abord du fleuve Saint-Laurent en 1897, le Butome à ombrelle provient originairement d’Eurasie. Alors que l’espèce est présente partout au Canada, on dénote une présence marquée du Butome à ombelle dans le troncon fluvial du Saint-Laurent, soit entre le lac Saint-Louis et le lac Saint-Pierre.

Caractéristiques

Vivace émergente, parfois submergée

Nom d’origine : Butomus umbellatus

Hauteur : 80 à 100 cm
Tige : simple
Fleurs : petites fleurs rose pâle à trois pétales et trois sépales (2-3 cm de long), regroupées en ombelles (1-1,5 cm de diamètre)
Floraison : juin à juillet
Feuilles : longues (env. 1 mètre de long), attachées à la base, raides et triangulaires
Habitat : milieux humides, marais, bord de l’eau, plages, fossés et canaux
Risques pour la santé : aucun
Quoi faire ? Comme cette plante occupe déjà une grande superficie du territoire, il est difficile de l’éradiquer complètement. Il est suggéré d’arracher les plantes avant la floraison afin d’en limiter la propagation, d’autant plus que ses semences ont une longue durée de vie.
Hydrocharis morsus-ranae © Leslie J. Mehrhoff, University of Connecticut, Bugwood.org
Originaire de l’Europe et de l’Asie. Introduite intentionnellement en Ontario en 1932 pour des fins ornementales. Observée plus tard le long du canal Rideau, on la retrouve aujourd’hui en abondance dans l’ouest de la province. Elle se propage également le long du fleuve Saint-Laurent, particulièrement au niveau du lac Saint-François.
Caractéristiques

Vivace à feuilles flottantes, généralement non-enracinée.

Se propage par ses graines et ses bourgeons souterrains (turions).

Nom d’origine : Hydrocharis morsus-ranae

Fleurs : blanche à trois pétales, jaune au centre (1.5 cm)

Floraison : juin à août

Feuilles : rosette de feuilles flottantes en forme de coeur, ressemblant un petit nénuphar. Texture semblable à du cuir.
Habitat : milieux humides, marécages, eaux libres ou stagnantes.
Risques pour la santé : aucun
Problématique : peut nuire aux activités nautiques, à la navigation et à la baignade.
Quoi faire ? Il est recommandé de retirer la plante de l’eau avant l’automne, afin d’éviter qu’elle y libère ses bourgeons.
Myriophyllum spicatum © Alison Fox, University of Florida, Bugwood.org
Plante envahissante d’origine Européenne, Asiatique et Nord-Africaine. C’est un croisement entre une espèce exotique et une espèce indigène représente aujourd’hui une sérieuse problématique. On dénote l’apparition et la croissance de cette plante au Québec à partir des années 1960. On croit qu’il aurait été introduit par bateau sur la côte Est des États-Unis, et se serait ensuite propagé à grande vitesse sur le territoire Américain et Canadien, devenant rapidement une nuisance pour les navires et plaisanciers.
Caractéristiques
Vivace submergée
Nom d’origine : Myriophyllum spicatum
Profondeur : entre 0,5 et 10 mètres (généralement entre 0,5 et 3,5 mètres). Enraciné au fond de l’eau, il pousse vers la surface jusqu’à y former un épais tapis.
Tige : submergée entre 0.5 et 5 mètres
Feuilles : verticillées en 4, puis divisées en 12 segments de chaque côté de la feuille. Apparence semblable à celle d’une plume.
Habitat : étangs, fossés, lacs, rivières, canaux de navigation et d’irrigation
Risques pour la santé : aucun
Problématique : Dû à l’épais tapis qu’il forme en surface, le myriophylle restreint les rayons du soleil à pénétrer dans l’eau, empêche l’eau de s’oxygéner, et par le fait même, nuit aux autres espèces de plantes. Envahit aussi les frayères de poissons. Se propage très rapidement par fragmentation de la tige. Grande capacité d’adaptation aux perturbations. Peut nuire considérablement aux activités nautiques, de pêche et de baignade.
Source: http://obvlacstjean.org
Une espèce indigène qui était déjà présente sur le territoire Nord Américain, mais également importée massivement d’Europe pour la culture commerciale, notamment dans l’Ouest du pays. Une analyse génétique est nécessaire afin d’en différencier la provenance. Largement répendu au Québec le long du fleuve Saint-Laurent et sur ses îles, particulièrement entre le lac Saint-Louis et le lac Saint-Pierre.
Caractéristiques
Vivace à rhizomes (épaisses tiges souterraines munies de racines et bourgeons)
Nom d’origine : Phalaris arundinacea, aussi appelé Alpiste roseau
Hauteur : 50 cm à 200 cm
Tige : simple, raide et droite. Fragile, se casse facilement. 1 cm de diamètre.
Fleurs : épi beige de 10-20 cm en haut de la tige, pourpre en début d’été.
Floraison : juin et juillet
Feuilles : larges et longues, d’une largeur de 1-3 cm, de couleur verdâtre
Habitat : milieux humides, plages, en bordure des plans d’eau
Risques pour la santé : aucun
Problématique : Croissance rapide en colonies denses. Dû à son système de racines et à ses nombreuses graines, se reproduit rapidement par voie végétative. Grande capacité d’adaptation aux différents sols, aux froids et aux maladies. Laisse peu de place aux autres espèces de plantes, très invasive.
Quoi faire ? Difficile à éradiquer car déjà bien implanté sur le territoire. Aucune mesure de lutte n’a été entreprise au Canada.
Source: http://www.sepaq.com
Le roseau commun est une espèce présente sur la majorité des continents, à l’exception de l’Antarctique. Il est présent en Amérique du Nord depuis environs 3000 ans. C’est cependant une espèce européene introduite ici au cours des dernièrs siècles qui est la cause des envahissements que nous connaissons aujourd’hui. Tout comme le phalaris roseau, une analyse génétique est nécessaire afin d’en différencier la provenance. Alors qu’il est fréquemment répendu dans les milieux humides, on dénote depuis les années 60 une croissance importante à l’intérieur des terres. On attribue cette propagation notamment aux changements climatiques, aux réseaux routiers, aux fossés de drainage et à l’activité humaine.
Caractéristiques
Vivace à rhizomes (épaisses tiges souterraines munies de racines et bourgeons)
Nom d’origine : Phragmite australis, aussi appelé roseau commun
Hauteur : 150-250 cm
Tige : Grande (2-4 mètres de haut), simple, dressée, creuse et mince (environs 1cm de diamètre), parfois de couleur pourpre
Fleurs : Plumeaux de couleur brunâtre (pourpre devenant rousse, presque brune à maturité), de 12-40 cm de longueur au sommet de la tige. Perdure durant l’hiver.
Floraison : août à septembre
Feuilles : longues et planes
Fruits : blancs, gris ou bruns
Habitat : milieux humides, fossés, bords des routes et des champs
Risques pour la santé : aucun
Problématique : Ses rhizomes en font une espèce qui se propage très rapidement, et envahit densément certaines zones, empêchant les autres plantes d’accéder à la lumière et aux minéraux dont elles ont besoin. Grande adaptablité aux changements de température, innondations et sécheresses. Une des espèces envahissants les plus difficiles à contrôler.
Quoi faire ? Pratiquement impossible à éradiquer. Des recherches sont actuellement en cours, notamment par le groupe multi‐universitaire PHRAGMITES, fondé en 2003. Malgré le fait que la situation puisse sembler hors de contrôle au niveau provincial, il est possible pour vous de limiter sa propagation localement.
Source: Comité ZIP du HSL
Originaire d’Eurasie, la Salicaire a fait son apparition au Canada au début du 19e siècle, et s’y serait introduit notamment par le biais d’eau de ballast des navires, ou par le foin ou la litière d’animaux d’élevage importés. Les réseaux routiers, ferroviaires, navals et de drainage auraient contribué à sa propagation à l’intérieur du continent. Au Québec, elle aurait été aperçue pour la première fois en 1865. Au cours des dernières décénnies, les centre horticoles, qui la vendraient comme plante ornementale, ont également contribué à sa dispersion.
Caractéristiques
Vivace, facile à reconnaître
Nom d’origine : Lythrum salicaria, aussi appelée Salicaire pourpre
Hauteur : 60-100 cm
Tige : carrée, ligneuse, résistante, de couleur pourpre, souvent plusieurs par plant
Fleurs : pourpres/roses en épis à l’extrémité de la tige
*une plante peut produire jusqu’à 2.7 millions de semences par année
Floraison : juin à septembre
Feuilles : verticillées et opposées, rebord lisse et embrassantes à la base
Habitat : milieux humides, en bordure des plans d’eau (plages, fossés, canaux de navigation et d’irrigation)
Risques pour la santé : aucun
Problématique : Racines dense et coriaces formant un épais tapis, nuisant ainsi à la reproduction d’autre plantes, mais également à celle de la sauvagine et de frayères de poisson lorsque celle-ci envahit les sites de nidification. Se propage très rapidement et ne connait aucun ravageur qui pourraient ralentir sa propagation. Le vent, l’eau, les animaux et les activités humaines, ainsi que ses racines, sont des facteurs qui contribuent à sa dispersion sur le territoire.
Quoi faire ? La Salicaire est grandement répendue sur le territoire et forme de grandes colonies à certains endroits, ce qui complique et rend presque impossible son éradication complète. Alors que les méthodes mécaniques et chimiques se sont avérées peu efficaces, il existe une méthode de lutte biologique, qui n’est cependant pas suffisament pratiquée à l’heure actuelle.
Source: Isabelle Simard – MDDELCC
Plante originaire d’Eurasie, la chataîgne d’eau est une plante flottante ornementale introduite en Amérique du Nord à la fin du 19e siècle, généralement utilisée pour les jardins d’eau. Elle apparait dans le sud du lac Champlain dans les années 1940. Préalablement introduite dans le Nord-Est des États-Unis, elle est détectée pour la première fois au Québec en 1998 dans la rivière Sud, affluent de la rivière Richelieu. On le retrouve aujourd’hui dans la rivière Richelieu et des Outaouais, et dans le lac des Deux-Montagnes, notamment.
Caractéristiques

Annuelle à feuilles flottantes formant un épais tapis à la surface de l’eau. Racines nombreuses et ramifiées.

Nom d’origine : Trapa natans

Hauteur : quelques centimètres hors de l’eau

Longueur : tige submergée à longueur variable entre 1 et 5 mètres de long
Fleurs : solitaire, petite et blanche, 1cm de diamètre, à 4 pétales
Floraison : en début d’été
Feuilles (flottantes) : luisantes et dentellées en forme de losange ou triangulaires de 1-3 cm. Poils souples en dessous de la feuille. Disposées en rosette, diamètre pouvant aller jusqu’à 30 cm.
Feuilles (submergées) : semblables à des plumes, s’enroulant autour de la tige
Fruits : viable jusqu’à 12 ans. Noix noires de 3-4 cm arborant 2 ou 4 épines.
Habitat : eau douce, peu profonde avec peu de courant
Risques pour la santé : aucun
Problématique : mode de propagation extrêmement efficace et exponentielle. Peut recouvrir rapidement toute la surface d’un plan d’eau, empêchant la lumière du soleil de pénétrer, et limitant ainsi la croissance d’autres végétaux indigènes. Elle diminue également la quantitié d’oxygène sous l’eau, ce qui nuit aux populations de poissons et autres organismes, nuisant ainsi à leur survie. Sa présence accentuée peut également nuire aux activités nautiques de plaisance et de baignade.
Quoi faire ? Il est recommandé d’arracher les plants (à l’aide d’un râteau), et d’en disposer dans un sac à ordures, direction site d’enfouissement. Il est aussi recommandé de noter l’emplacement (noter les coordonnés GPS est l’idéal), de prendre quelques photos et de le signaler au MDDELCC.
Source: Ville de Québec
De provenance Asiatique, cette plante fût introduite sur les côtes Est et Ouest des États-Unis en tant que plante ornementale à la fin du 19e siècle. Elle s’est ensuite répendue à l’intérieur du continent comme une traînée de poudre. Sa présence au Québec fût détectée pour la première fois en 1918 dans la municipalité de Dunham.
Caractéristiques
Vivace ultra résistante, presque immortelle.
Nom d’origine : Fallopia japonica
Tige : Semblable à celle du bambou, verte tachetée de bourgogne/rouge, ronde, simple, dressée, creuse et robuste. Peut atteindre jusqu’à 4 cm de largeur.
Racines : peuvent atteindre jusqu’à 2 mètres de profondeur, sinon plus.
Fleurs : grappes de petites fleurs blanches ressemblant à des gouttes d’eau
Floraison : juillet à septembre
Feuilles : Alternes, non-dentées, ovées, lisses, largeur 5-12 cm et longueur 7-15 cm, base carrée et bout en pointe éffilée (la configuration des pointes peut changer dépendant des différentes espèces de Renouée Japonaise)
Habitat : milieux humides en bordure des plans d’eau, plages, fossés, canaux d’irrigation, remblais.
Risques pour la santé : aucun
Problématique : Réduit la biodiversité végétale qui l’entoure. Affecte les autres plantes par sa croissance rapide et les toxines qu’elle libère dans le sol. Se propage rapidement par le bout des tiges et les racines. Les tiges sont si robustes qu’elle peuvent s’infiltrer dans les fissures de la chaussée et percer la toile des piscines. Elle représente de nombreux impacts pour la faune et la flore du Québec. Selon l’Union Internationale pour la conservation de la nature, s’inscrit parmi les 100 espèces les plus envahissantes dans le monde.
Quoi faire ? Signaler sa présence à votre municipalité. L’arracher le plus rapidement possible afin d’en éviter la propagation. Jeter TOUS les résidus dans un sac à ordure, direction site d’enfouissement. Nettoyer tout équipement ayant été en contact avec la plante. Bien surveilleur afin de s’assurer qu’elle ne repousse pas.
Source: Nature-action Québec
Arbuste exotique originaire d’Europe et d’Asie, où elle était utilisée notamment pour la production de poudre à canon et pour la médecine douce sous forme de laxatif. Introduit en Amérique du Nord à la fin du 19e siècle, on l’utilisait surtout comme plante ornementale en tant que haie brise-vents. Elle et son cousin, le nerprun cathartique, ont peu à peu colonisé le Nord-Est des États-Unis. Dans le sud du Québec, il pose particulièrement problème aux sylviculteurs et à leurs jeunes pousses.
Caractéristiques
Arbuste à fruits vivace.
Nom d’origine : Rhamnus Frangula
Hauteur : Peut atteindre jusqu’à 6-7 mètres
Tige : Peut atteindre la taille d’un arbre, alors son diamètre peut se mesurer jusqu’à 15 cm tout dépendant de sa hauteur. Écorce brune arborant plusieurs lenticellles jaunes, semblable à l’aulne.
Fleurs : petites, blanches-verdâtres, à cinq pétales.
Floraison : Fin mai à début septembre
Fruits : Les drupes passent du vert au rouge, puis au noir violacé tout dépendant leur degré de maturité. Produit des baies de juillet à septembre. Les fruits sont consommés par plusieurs espèces d’oiseaux conséquemment en font la propagation. Chaque fruit contient 2-3 graines, qui ont une longue durée de survie, et dont le succès de germination est de 90%.
Feuilles : alternes, lustrées et lisses, vert clair, nervures parallèles.
Habitat : Préfère les sols humides et acides, mais a une grande capacité d’adaptation, ce qui augmente son risque de propagation.
Risques pour la santé : les fruits sont toxiques pour la plupart des animaux, mais certaines espèces d’oiseaux les consomment sans problème. “Les enfants qui ingèrent des parties de la plante ont habituellement des symptômes bénins: douleurs abdominales passagères, vomissements et diarrhée. L’ingestion de 20 baies ou plus peut provoquer les symptômes suivants: troubles gastro-intestinaux, perte de liquides, dommages causés aux reins, convulsions musculaires et hémorragie. Dans les cas graves, il peut y avoir difficulté à respirer et effondrement. Les cas graves sont rares parce que l’intoxication provoque des vomissements. Le traitement consiste à provoquer les vomissements s’ils ne se sont pas déjà produits et à remplacer les liquides.” (Cooper and Johnson 1984, Fuller and McClintock 1985).
Problématique : Nuit à la biodiversité puisqu’il fait de l’ombre aux autres espèce de plantes, dû à sa grande production de feuilles, qui se produit tôt dans la saison estivale. Se multiplie de façon végétative en créant des drageons et rejets de souche.
Quoi faire ? Arracher les petites tiges manuellement. Bien enlever les racines. Couper les grosses tiges le plus près du sol possible pour diminuer la quantité de rejets de souche. Il est recommandé de couvrir les grosses souches avec un géotextile imperméable. Au printemps, semis et rejets de souche doivent être arrachés pour une période de 4-5 ans. Arracher l’arbre dès son apparition.
Source: Santé Canada
Originaire de l’Asie. Introduite dans les jardins Canadiens à partir des années 1940. Aperçue pour la première fois au Québec dans les années 1990. Aujourd’hui, on la retrouve autant en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis ainsi qu’ici au Québec, où elle est en pleine expansion depuis les deux dernières décennies.
Caractéristiques
Grande vivace de la famille de la carotte.
*À ne pas confondre avec la Berce laineuse, une espèce indigène qui n’est pas une nuisance pour la biodiversité locale.
Nom d’origine : Heracleum mantegazzianum
Hauteur : 2-5 mètres
Tige : Poils blancs, rudes, épars, présents surtout à la base des tiges fiolaires. Nombreuses taches rouges voilacées. Robuste et creuse d’un diamètre de 4-10 cm.
Fleurs : petites, blanches (parfois roses) en ombelles applaties. Ombelle principale composée de 50-100 rayons, diamètre de 25-50 cm.
Floraison : de avril à septembre. A habituellement lieu entre la troisième et la cinquième année de vie du plan. La présence d’ombelles de petites fleurs ne doit donc pas être considérée comme la caractéristique principale de la plante.
Feuilles : Divisées en 1-3 folioles, profondément découpées et dentellées. Pétioles des folioles inférieurs de moins de 10 cm.
Habitat : Colonise rapidement les milieux frais, humides et perturbés tel que les berges de cours d’eau, fossés, bords de routes, de chemins de fer, terrains vagues et champs.
Risques pour la santé : Sa sève contient des toxines activées par les rayons ultraviolets. Un contact avec la sève, combiné à l’exposition au soleil, peut occasionner des lésions cutanées parfois graves, semblables à des brûlures. Si vous croyez avoir été en contact avec la Berce du Caucase ou pour plus d’informations sur les mesures à prendre en cas de brûlure, contactez le service Info-Santé. Assurez-vous de prendre les précautions nécessaires avant d’arracher la plante: vêtements longs, gants non-absorbants, lunettes, visières etc. et nettoyez les outils ayant été en contact avec la sève.
Quoi faire ? On peut contrôler son expansion avec des méthodes de lutte méchanique répétivite, en s’assurant de limiter la production de graines et de semis. On peut tondre ou arracher les plants dès le printemps (15-20cm près du sol), tout en s’assurant de bien retirer toutes les racines (à l’aide d’une pelle ou d’une bêche). Dans le cas d’une tonte méchanique, évitez la projection des débris et bien les ramasser le cas échéant. Pour une petite colonie, après avoir coupé les racines, vous pourriez recouvrir la zone avec une toile géotextile. Il est conseillé de couper jusqu’à 24 cm de profondeur afin d’éviter la repouse. Assurez un suivi 2-3 fois durant l’été et les années suivantes jusqu’à ce que la colonie ait complètement disparue.

Les plantes exotiques envahissantes affectent l'environnement de diverses façons :

Perte de biodiversité

Certaines plantes ont la capacité d’éliminer certaines espèces indigènes en utilisant de façon plus efficaces les ressources naturelles du milieu, tels que les minéraux, l’air, l’eau, etc., ayant ainsi un sérieux impact sur la biodiversité végétale.

Altération de l’habitat
Puisqu’elles modifient l’habitant des plantes indigènes, les plantes exotiques envahissantes altèrent considérablement la faune et la flore locale.
Diminution de la qualité de vie
Les plantes envahissantes sont une nuisance pour la navigation, les activités nautiques récréatives et un danger potentiel pour les réserves en eau potable.
Pertes économiques
On consacre des millions de dollars au contrôle de ces espèces et à la restauration des milieux au Canada. Ce sont malheureusement les citoyens et les gouvernements qui en défraient les coûts.

Quelques conseils pour éviter la propagation de ces espèces:

  • Éviter de planter ces espèces dans votre jardin.
  • Lorsque vous en avez sur votre terrain et tentez de les retirer, il est préférable mettre vos coupes dans un sac à déchet et de les envoyer directement au site d’enfouissement.
  • Évitez de les composter; il est préférable de les détruire de façon définitive (ex: séchage, feu, etc. ).
  • Évitez de perturber les milieux humides.
  • Lorsque vous naviguez dans un nouveau plan d’eau, il est important de bien nettoyer l’embarcation et tout le matériel touchant à l’eau avant de vous y aventurer afin d’en éviter la contamination. Idem pour la machinerie (tondeuse, machinerie agricole, excavatrices, VTTs, etc.) utlisée dans des secteurs infestés.
  • Sensibilisez votre entourage à l’impact qu’ont ces espèces envahissantes sur notre environnement.
  • Signalez vos observations d’espèces envahissantes sur le site SENTINELLE du MDDELCC: http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/sentinelle.htm

Merci à tous nos partenaires !